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Spectacle lu-joué

Nous avons choisi de lire des pièces de théâtre afin de mettre en lumière des autrices et de faire entendre et/ou découvrir leurs textes.

Nous avons fait le choix de lire leurs textes dans une mise en scène minimaliste: il y a peu de déplacements, les costumes sont esquissés, il n’y a pas de lumière, la diffusion du son (s'il y en a) vient du plateau.

Nous sommes revenues à ce qui nous semble essentiel : l’interprétation. La lecture jouée au pupitre nous permet de nous concentrer sur la puissance du texte, des mots, de mettre en avant la parole des personnages ainsi que le propos de cette pièce.

Grâce cette forme, nous souhaitons créer de l’échange et des rencontres autour d’une œuvre, d’une artiste et d’un geste artistique.

Notre premier cycle de lecture regroupe

des pièces de théâtre contemporaines

d'autrices vivantes,

ayant pour thème l'écologie.

***

Pour les Journées du Matrimoine,

nous mettons en voix des comédies écrites par

des autrices antérieures au XXème siècle

telles qu'Anaïs Ségalas, Marie Régnier, Adèle Régnauld de Prébois et George Sand.

Dossier de présentation des spectacles lus-joués

Crépuscule
de Zinnie Harris

Interprétation:

Héloïse Swartz et Camille Lingelser

Mise en scène:

Laura Guitteny

Nous sommes en 2300. En route pour se faire recenser, il ne reste à Suzy et Mark que quelques kilomètres avant la fin de la journée.

Incapables de continuer, ils s'arrêtent dans une grange abandonnée, au milieu d’une campagne inhabitée. Dans l'obscurité, tout leur devient inconnu et les bruits, inquiétants.

Mark et Suzy évoluent dans une réalité aride, dévastée par une catastrophe écologique. Alors que la nuit tombe, les certitudes de Mark et Suzy vacillent : comment affronter ses peurs lorsque tous nos repères disparaissent ?

Dans l’obscurité grandissante dans laquelle les deux protagonistes sont plongés, il y a l’espace pour les doutes, les silences, l’ennui, et pour toutes nos peurs tapies dans l’ombre. Comment trouver une lueur d’espoir quand tout est sombre autour de nous ? Il est temps de repenser notre rapport à l'humanité, à la solidarité.

Dans un monde où la lumière est une denrée rare, tant qu’il reste une allumette, tout n’est pas perdu.

Mark: ils ont peut-être de la vraie lumière

ils ont peut-être la dernière goutte de carburant

du pays

ils ont peut-être de la lumière et des lampes et

des torches et

de l’eau chaude et des lits moelleux.

Suzy: plus personne n’a ça

Les Enfants

de Lucy Kirkwood

Interprétation

Camille Lingelser, Héloïse Swartz et Laura Guitteny

Laura Guitteny

Collective

Dans un petit cottage en bord de mer, vivent Hazel et Robin, deux scientifiques à la retraite. Rose, une ancienne collègue, surgit après des années de silence et d’absence.

Pourquoi revient-elle maintenant ? Que cache le danger qui semble rôder dans l'air, la terre et les corps ?

Cette pièce tour à tour féroce, drôle, tragique, ironique et décalée, raconte les décisions et les défis qui nous attendent face aux bouleversements climatiques.

A l’heure du bilan, quelle est notre part de responsabilité ? Quelle est notre marge de manœuvre lorsque nous avons bâti notre vie, et aspirons simplement à une retraite paisible ? Quel héritage laisser à nos enfants, à nos petits-enfants, aux générations futures ?

Dans ce drame à taille humaine, qui fait résonner les accidents nucléaires du passé avec une actualité glaçante, qui questionne notre rapport au vieillissement et à la mort, rien n'est évident; mais l'on peut encore trouver l'espace pour une dernière danse.

Hazel : Quand je t’ai vu là, Rose ne le prend pas / mal mais

Rose : Tout va bien Hazel.

Hazel : Non mais on m’avait dit que tu étais morte !

Rose : Ah.

Hazel : Oui, alors ça m’a fait un choc. Ravie que tu ne le sois pas évidemment.

Les absents ont raison

d'Anaïs Ségalas

(XIXe siècle)

Dans le cadre des Journées du Matrimoine

avec le collectif HF CVDL